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[INFOGRAPHIE] Mobilité des actifs français : en voiture !

Par Alexandre Foatelli | Le | Mobilité

Depuis plusieurs années, la mobilité des Français connaît des bouleversements profonds, liés notamment à l’évolution de la réglementation et de la fiscalité, couplés à la volonté des particuliers et des entreprises de réduire leur empreinte environnementale et à l’essor de nouveaux moyens de déplacement. Plus récemment, la crise sanitaire a occasionné un bouleversement des habitudes, des besoins et des pratiques liés au travail et aux déplacements. Dans ce contexte fluctuant, Alphabet France, en partenariat avec l’Ifop, s’est penché sur l’évolution de la mobilité des actifs français dans son baromètre « Mobilité & entreprises ».

Depuis 2020, l’usage de la voiture dans les trajets domicile-travail est reparti à la hausse.  - © Getty Images Logorilla
Depuis 2020, l’usage de la voiture dans les trajets domicile-travail est reparti à la hausse. - © Getty Images Logorilla

Ce cru 2021 fait apparaître deux enseignements majeurs : le bien-être reste une valeur cardinale dans les choix de mobilité des travailleurs, quitte à entrer en contradiction avec le respect de l’environnement, et le rôle des entreprises pour répondre aux besoins et accompagner les évolutions est prépondérant.

« Les Français sont de plus en plus attentifs au respect de l’environnement, sans pour autant faire de compromis avec leur bien-être. Cela contribue à mettre bien plus de nuances dans les choix de mobilité : les facteurs de choix d’un mode sont nombreux, complexes et interconnectés. Face à cette multiplicité, les entreprises doivent plus que jamais s’adapter pour répondre à leurs besoins d’aujourd’hui tout en anticipant leurs enjeux de demain », commente Stéphane Crasnier, président-directeur général d’Alphabet France.

La voiture garde la cote

La voiture garde la cote - © Républik Workplace
La voiture garde la cote - © Républik Workplace

Avec la crise sanitaire, la mobilité des Français a été marquée par un retour à l’utilisation massive de la voiture. Ainsi, sur les 10 % des actifs ayant changé leurs habitudes de transport en 2021, 26 % d’entre eux utilisent désormais une voiture personnelle ou de fonction. Ils étaient même 42 % en 2020 (parmi les 12 % à avoir changé de modes de transport) ! « La perception de la voiture dépend de la zone géographique. Les urbains et péri-urbains conservent un affecte pour l’automobile, vu comme un cocon confortable et protecteur en période de pandémie, tout en étant de plus en plus écoresponsable avec le développement des véhicules électrifiés. Ailleurs, la voiture est un vecteur d’ultra mobilité encore nécessaire face aux réseaux de transports en commun », souligne Stéphane Crasnier.

La recrudescence de l’usage de la voiture depuis deux ans peut se justifier en partie par la crise sanitaire, puisque 50 % des sondés mettent en avant le stress lié à une fréquentation accrue des transports en commun comme désagrément de leurs trajets.

50 % des sondés mettent en avant le stress lié à une fréquentation accrue des transports en commun comme désagrément de leurs trajets.

La perte de temps (65 %) demeure l’inconvénient le plus cité, en compagnie du manque de ponctualité (37 %) et du manque de confort (24 %). Outre la question du confort, plusieurs personnes interrogées indiquent que leur mode de déplacement dépend de l’impossibilité d’adopter des solutions alternatives plus appropriées. C’est le cas pour 45 % des utilisateurs de voitures à motorisation thermique et 29 % des utilisateurs de voitures à motorisation électrique ou hybride.

Les entreprises en première ligne

Dans un tel contexte, les entreprises ont aussi leur rôle à jouer. « La responsabilité des entreprises est double : elle peut proposer des modes plus vertueux et offrir un choix à ses équipes, tout en acceptant les usages individuels qui sont souvent le fruit de contraintes pratiques et/ou économiques », précise Stéphane Crasnier. Afin d’impulser et d’accompagner le changement, les salariés bénéficient, pour la plupart, de l’accompagnement de leur entreprise.

Les entreprises en première ligne - © Républik Workplace
Les entreprises en première ligne - © Républik Workplace

Pour les actifs utilisant au moins une solution de mobilité proposée par leur entreprise, l’économie financière représente le principal avantage pour 51 % des sondés, un chiffre en hausse notable par rapport à 2020 (34 %). Viennent ensuite le confort et le bien-être (31 %), le gain de temps lié à la diminution du temps de trajet (28 %), la diminution du stress et le gain de sérénité (23 %) et la sensation de contribuer à réduire la pollution (19 %). Enfin, parmi les actifs ayant changé de modes de transport, un tiers l’ont fait à l’initiative de l’employeur. 69 % des personnes concernées par ce cas précisent avoir été accompagnées par leur employeur dans l’adoption de nouveaux modes de déplacement. Des chiffres qui illustrent l’importance du rôle des entreprises dans l’adoption de nouveaux usages.

Demain, quelle mobilité ?

Demain, quelle mobilité ? - © Républik Workplace
Demain, quelle mobilité ? - © Républik Workplace

Si le home office ne sera, a priori, pas majoritaire, son impact n’est pas négligeable : Alphabet France rapporte que les TPE/PME de son réseau consomment en moyenne 250 km de moins en mobilité par an par rapport à 2019. Quels que soient les modes de transport qui seront majoritaires dans une dizaine d’années, 55 % des actifs questionnés estiment qu’en 2030, les trajets seront plus écologiques, 40 % qu’ils seront plus économiques, 38 % qu’ils seront plus confortables et 31 % qu’ils seront plus fiables.