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Le multitechnique au service de bâtiments sains

Par Alexandre Foatelli | Le | Multitechnique

La sensibilisation aux bénéfices commerciaux et opérationnels des investissements pour disposer de bâtiments sains s’est accentuée depuis plusieurs années, et la pandémie de Covid a renforcé ce besoin. Pour y parvenir, les outils techniques ont été mis à contribution : des systèmes de chauffage et d’éclairage programmables aux plateformes de gestion globale des bâtiments (GTC). Priva, développeur de solutions pour le contrôle climatique durable, a produit un livre blanc sur les nécessités d’améliorer les performances techniques des immeubles de bureaux et les manières d’y arriver.

Encore plus en période de pandémie, la qualité de l’air dans les bureaux devient une préoccupation. - © Getty Images/iStockphoto CreativaImages
Encore plus en période de pandémie, la qualité de l’air dans les bureaux devient une préoccupation. - © Getty Images/iStockphoto CreativaImages

À la lumière de l’augmentation du nombre d’études de recherche liées au bien-être au travail, la compréhension de l’impact, positif comme négatif, de l’environnement de travail sur les employés est désormais beaucoup plus vaste. Afin de fournir un point de vue d’ensemble et souligner le rôle des outils de maintenance technique, Priva a sorti un livre blanc intitulé « Bâtiments sains : Pourquoi il est temps aujourd’hui d’investir dans les technologies de gestion des bâtiments ». Ce dernier s’appuie sur plusieurs études et rapports, dont celui du Conseil mondial du bâtiment durable baptisé « Building the Business Case : Health, Wellbeing and Productivity in Green Offices ».

D’après les recherches sur le sujet, il ne fait plus guère de doute qu’un environnement bien éclairé et efficacement ventilé permet de réduire les absences pour maladie. En outre, la pandémie de Covid-19 a renforcé l’importance d’un lieu de travail bien nettoyé et désinfecté pour rassurer les employés, pour lesquels le bien-être fait partie des plus grandes priorités.

Un lieu de travail indubitablement propre et sain pourrait devenir une exigence primaire à l’avenir.

D’après une étude réalisée par Kronos Incorporated en juin 2020, 74 % des employés au Royaume-Uni font confiance à leur employeur pour créer un environnement de travail sûr sur le plan physique. Trois pays présentent des attentes encore plus élevées : les États-Unis (76 %), le Canada (80 %) et le Mexique (80 %). Un lieu de travail indubitablement propre et sain pourrait donc devenir une exigence primaire à l’avenir, aussi bien pour retenir le personnel existant que pour attirer les meilleurs talents. Sans négliger l’impact économique de la perte de personnel, qu’une étude menée par Oxford Economics estime à 35 000 euros par personne (indemnités de départ, recrutement et formation).

Un facteur de valorisation des bureaux

Ainsi, pour les propriétaires et les bailleurs, le plus gros avantage d’un bâtiment manifestement sain réside dans sa plus grande attractivité envers les locataires potentiels. Cela a un impact non négligeable pour les bailleurs commerciaux : de nombreux bâtiments nécessiteront des investissements pour être conformes à la législation, aux recommandations et aux attentes relatives à la qualité de l’air ainsi qu’aux protocoles sanitaires. Les bailleurs devront également envisager d’investir dans des technologies offrant un sentiment de « sécurité » aux utilisateurs des bâtiments. Par exemple, il serait envisageable que certaines entreprises s’équiperont d’écrans visibles indiquant la qualité de l’air intérieur et les niveaux d’occupation, en temps réel. Selon le rapport « Des bâtiments plus sains au Canada en 2016 », parmi les propriétaires disposant d’informations sur les bénéfices commerciaux de leurs investissements pour assainir leurs biens, 73 % rapportent une augmentation des taux de location et 62 % une hausse des valeurs des actifs.

La bonne nouvelle pour les bailleurs et propriétaires immobiliers, c’est que même un investissement relativement modeste peut faire une grande différence. Le livre blanc de Priva souligne que le coût du bâtiment à l’échelle de son cycle de vie se réparti ainsi : 1 correspond à la conception, 10 à la construction, 100 au fonctionnement (gestion et entretien) et 1 000 aux coûts salariaux. « Nous pouvons donc en déduire qu’une entreprise qui améliore sa productivité de 1 % grâce à un meilleur climat intérieur couvre déjà les coûts de construction », précise le document.

Des outils techniques à l’appui

Pour mettre en œuvre un environnement de travail plus sain, plusieurs nouvelles technologies émergent :

  • L’éclairage LED réglable qui fournit une luminosité plus favorable aux rythmes cardiaques humains
  • Les systèmes de climatisation et de filtration permettant un calibrage plus précis pour fournir un apport constant en air frais
  • Les systèmes de chauffage programmables qui respectent les rythmes biologiques humains, pour un niveau de chaleur confortable tout au long de l’année.

Pour gérer l’ensemble de ces systèmes, Priva met en avant l’importance de se doter d’une solution de Gestion Technique du bâtiments (GTC). « Au niveau le plus basique, un GTC élimine tout besoin de passer du temps à interagir avec les contrôleurs individuels. En fournissant une interface unique, il facilite également l’identification des erreurs et inefficacités potentielles. Enfin, un GTC collecte les données et permet aux gestionnaires de voir comment et où l’énergie est consommée », décrit le livre blanc. Des outils qui ouvrent la voie à des analyses synonymes d’économies significatives en matière de dépenses énergétiques et de diminution de l’empreinte carbone, tout en contribuant à l’amélioration de la qualité des environnements de travail.

 

Un air débarrassé de virus… et de CO<sub>2</sub>

La nouvelle donne en matière d’attente des salariés et crainte sanitaire obligera très probablement les entreprises à revoir notamment la gestion de leurs approvisionnements en air dans leurs bureaux. D’autant que déjà avant crise, l’importance de la qualité de l’air, en particulier l’absence de surexposition au CO2, étaient de mieux en mieux comprise. Des niveaux élevés de CO2 peuvent avoir de graves conséquences sur la santé : somnolence, maux de tête, problèmes de concentration, torpeur, augmentation de la fréquence cardiaque et nausées légères deviennent plus fréquentes à des concentrations comprises entre 1 000 et 2 000 parties par million (ppm). Dans une étude de l’Université d’Harvard, les scores cognitifs des employés participants étaient 50 % plus bas lorsqu’ils étaient exposés à 1 400 ppm de CO2 par rapport à 550 ppm au cours d’une journée de travail.