Stratégies

À la découverte des futurs bureaux de Nexity

Par Alexandre Foatelli | Le | Immobilier

Récemment dévoilé aux collaborateurs de Nexity, le futur siège social de l’entreprise scellera encore un peu plus la relation historique entre l’opérateur immobilier global et Saint-Ouen-sur-Seine, l’une des villes les plus dynamiques de la Première Couronne parisienne. Républik Workplace Le Média est allé à la rencontre de Jean-Claude Bassien, directeur général délégué de Nexity, afin d’en apprendre plus sur ce qui doit être le reflet de l’identité de la marque.

À la découverte des futurs bureaux de Nexity
À la découverte des futurs bureaux de Nexity

À une époque où le mot « centralité » est sur bien des lèvres quand on parle de localisation des bureaux, et où les données de marché confirment cette prime aux actifs situés à Paris intra-muros, Nexity s’apprête à faire le chemin inverse. Le comité exécutif a levé le voile sur son futur siège social qui trônera à Saint-Ouen-sur-Seine (93), prenant la succession de son antre actuel sis rue de Vienne, à une encablure de la Gare Saint-Lazare. Un choix en faveur de la Première Couronne qui ne doit rien au hasard et tout à l’engagement historique de Nexity pour ce territoire de Seine-Saint-Denis. Depuis plus de dix ans, le promoteur accompagne le développement de la ville, intervenant aussi bien sur les quartiers d’habitation, à l’instar des Docks, que sur le tertiaire, avec notamment le QG du Conseil régional d’Ile-de-France (Influence).

Saint-Ouen-sur-Seine, une évidence

En ajoutant à cela la contribution au village olympique, « Nexity agit sur près de 20 % du territoire audonien », précise Jean-Claude Bassien, directeur général délégué. Néanmoins, alors que rien n’obligeait Nexity à changer de demeure, il n’allait pas de soi pour les collaborateurs de franchir le Périph’ pour se projeter dans des futurs bureaux au sein d’une ville à l’image un peu désuète, souvent résumée aux Puces.

Nexity agit sur près de 20 % du territoire audonien, Jean-Claude Bassien.

De fait, près d’un tiers des salariés sondés par The Boson Project - qui a accompagné Nexity dans son projet - estimaient que ce déménagement représentait une contrainte, notamment du point de vue de l’accessibilité. Cependant, l’entreprise a pu faire la démonstration que ses futurs bureaux bénéficieront d’infrastructures de transport tout à fait convenables, via le RER C et les lignes 13 et 14 du métro. « Aujourd’hui, ce point n’est plus un sujet pour les salariés », affirme Jean-Claude Bassien.

Le futur siège de Nexity a été conçu en cohérence architecturale avec le tissu urbain alentour. - © D.R.
Le futur siège de Nexity a été conçu en cohérence architecturale avec le tissu urbain alentour. - © D.R.

En outre, l’opérateur immobilier met en avant le dynamisme démographique et économique dont joui « le nouveau Brooklyn de Paris » pour séduire ses équipes. Fidèle à son travail en faveur de la régénération de ce territoire, Nexity a souhaité que son nouvel écrin - baptisé Reiwa et conçu par Brenac & Gonzalez & Associés - soit pensé en cohérence avec le tissu urbain environnant. « La façade qui donnera sur le Périphérique aura une signature tertiaire marquée, expose Jean-Claude Bassien. En revanche, celle qui sera en vis-à-vis avec un quartier de logement social présentera des codes plus proches du résidentiel. »

Bureaux du futur

En plus de cette cohérence architecturale, Reiwa marquera une certaine ouverture sur son quartier. « Nous aurons une galerie marchande au rez-de-chaussée qui sera ouverte aux commerçants de la ville », note Jean-Claude Bassien. Celle-ci sera l’une des pièces du volet serviciel à destination des collaborateurs : le bâtiment reposera sur un véritable socle regroupant une large gamme d’aménités sur 4 000 m². L’offre de restauration sera assurée notamment par deux brasseries et une solution de click & collect healthy.

Le socle serviciel du bâtiment sera organisé sur deux niveaux en duplex. - © D.R.
Le socle serviciel du bâtiment sera organisé sur deux niveaux en duplex. - © D.R.

Afin d’identifier au mieux les services les plus pertinents à mettre en place, l’entreprise à mis en test plusieurs fonctionnalités (coiffeur, atelier de réparation de matériel informatique…) dans son siège actuel et un sur New, son site d’Asnières (mise à disposition de véhicule électrique). « Cette attention particulière illustre notre changement culturel, qui nous a fait passer d’un métier avant tout de constructeur et de promoteur à une approche servicielle, faisant naître notre ambition de devenir un opérateur immobilier global, dans le cadre du Plan Imagine 2026 », détaille le DG délégué.

En termes d’organisation du travail, le futur siège de 25 000 m² fera la part belle au flex office, mais qui sera « choisi et adapté » précise d’emblée Jean-Claude Bassien. Les plateaux, de 2 500 m² chacun, seront largement décloisonnés pour encourager la transversalité entre les fonctions et générer la créativité, « essentielle à nos métiers », affirme le directeur général délégué. Avec un taux de flex office à 80 %, le futur QG accueillera entre 1 300 et 1 400 collaborateurs, pouvant atteindre une jauge de 2 000 personnes. « Nous avons mené une profonde réflexion sur les usages inhérents à nos métiers en faisant appel à ce qui se fait de mieux en matière de conseil sur ces enjeux, souligne Jean-Claude Bassien. Je crois que ce travail représente le futur de l’immobilier tertiaire, que chaque entreprise devra faire pour proposer des lieux qui donnent envie de venir au bureau. »

Bien qu’opérateur de coworking […] le schéma directeur immobilier de Nexity ne prévoit pas de recours aux tiers-lieux.

Car c’est bien l’enjeu pour Nexity comme pour toutes les entreprises tertiaires : convaincre leurs salariés de ne pas se diluer dans le home office et autres tiers-lieux. D’ailleurs, bien qu’opérateur de coworking - avec Morning, Hiptown et Rayon - le schéma directeur immobilier ne prévoit pas de recours aux tiers-lieux. « Nous avons des accords de télétravail à raison de deux jours par semaine pour les métiers éligibles, mais notre volonté est que lorsque les salariés ne sont pas en home office, ils viennent travailler ensemble au siège », résume Jean-Claude Bassien. L’entreprise entend néanmoins poursuivre l’important travail IT pour développer des solutions performantes facilitant le travail hybride entre salariés à distance et ceux présents sur le site actuel… et demain au sein de Reiwa.