Aménagement

L’interprofession du cognac lève le voile sur son futur siège

Par Alexandre Foatelli | Le | Archi & space planning

La filière cognac a décidé de doter son interprofession d’un nouveau siège, qui sera situé au cœur de la ville de Cognac. Ce lieu sera tourné vers la collaboration, les échanges et l’innovation, tout en symbolisant l’attachement du secteur à son passé.

En 2025, le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) aura son nouveau siège. - © Redman - Wilmotte & Associés Architectes
En 2025, le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) aura son nouveau siège. - © Redman - Wilmotte & Associés Architectes

Le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) a pour mission de représenter, développer et protéger l’Appellation d’Origine Contrôlée Cognac en France et dans le monde. En 2015, la filière a souhaité doter son interprofession d’un siège marquant à la fois son ambition de développement et son attachement au territoire historique. Au terme d’un long processus, le BNIC présente son futur écrin, qui sera ériger au cœur de la ville de Cognac, au bord de la Charente. Un lieu sobre et élégant développé par le promoteur Redman qui a confié la conception architecturale à l’agence Wilmotte & Associés Architectes avec l’appui d’A40 Architectes et Sempervirens Paysagistes sur le volet paysager.

Symbole du rayonnement d’une filière

Christophe Veral, président du BNIC résume l’ambition du nouveau siège : « Après avoir conquis le monde, le cognac veut réinvestir son territoire et continuer de contribuer à son attractivité et son développement. Comme les générations passées, les acteurs de la filière souhaitent par ce geste architectural, apporter leur contribution à l’histoire du cognac et d’une ville millénaire. Ce nouveau siège témoigne de notre attachement viscéral aux racines de l’appellation cognac. Pour que le produit se retrouve dans les plus beaux lieux, à New York, Shanghai, ou encore Lagos, il faut d’abord que la magie opère ici, en Charente ».

Pour donner corps à cette volonté, le nouvel ensemble de trois bâtiments (6 600 m²) sera un lieu de collaboration, d’échanges et d’innovation. Ouvert aux professionnels du cognac, il réunira la centaine de collaborateurs du BNIC (juristes, ingénieurs, techniciens, communicants, statisticiens, administratifs, informaticiens…) et accueillera aussi les syndicats de la viticulture et du négoce cognaçais. Véritable synthèse entre savoir-faire, valeurs et innovation, le siège répondra aux nouvelles configurations de travail collaboratives.

Cette nouvelle infrastructure proposera pour cela des espaces adaptés aux nouveaux usages et modes de travail : flex office, espaces de travail collaboratifs, équipements technologiques de pointe, espaces réceptifs et de formation interactifs. Des espaces de travail seront proposés aux personnes et institutions qui accompagnent l’interprofession de longue date sur des sujets scientifiques, et accueillera aussi de façon plus ponctuelle des experts. Il sera également un lieu de recherche équipé de laboratoire, un lieu d’accueil et de formation. Le siège du BNIC valorisera ainsi la transmission des connaissances et des savoir-faire et favorisera les initiatives en matière de vulgarisation et de diffusion des connaissances.

Projet architecturale

Le choix du promoteur Redman, de l’agence Wilmotte & Associés Architectes avec l’appui d’A40 Architectes pour l’approche locale et Sempervirens Paysagistes sur le volet paysager, s’est effectué via un concours d’architecture. Treize équipes réunissant architectes et promoteurs ont été consultées, trois ont participé à la phase finale de la compétition. Le choix du projet s’est fait à l’unanimité au sein du BNIC, pour sa capacité à représenter l’identité du cognac à travers l’architecture, et d’atteindre une cohérence entre le prestige de l’appellation et la représentation de la filière.

« Le siège du BNIC incarne parfaitement notre savoir-faire en matière de projets complexes, sur-mesure, innovants, et créateurs de valeurs. […] Véritable lieu totem au service du marketing territorial et catalyseur du développement économique de la région, ce futur siège sera résolument novateur dans ses principes constructifs éco-responsables. Respectueux de la tradition, ce projet permettra la transition vers de nouveaux modes de travail dans un lieu collaboratif, évolutif et flexible pour le bien-être de ses usagers », souligne Nina Schoenmuller, directrice du groupe Redman Atlantique.

L’écriture architecturale du nouveau BNIC privilégie l’ouverture sur la ville et sur le paysage environnant. De grandes baies vitrées offrent des transparences à travers les bâtiments de l’est à l’ouest de la parcelle, du centre de la ville aux rives de la Charente, reflétant l’ouverture de la filière sur le monde.  « Ce bâtiment sera à l’image du cognac, sobre et élégant, ancré dans le passé et ouvert sur l’avenir, explique Jean-Michel Wilmotte. Par son architecture, le siège du BNIC deviendra une vitrine de l’excellence et du savoir-faire des acteurs du cognac. Un bâtiment monolithique, pur et simple pour un spiritueux d’excellence », conclut l’architecte.

Plan de masse : 3 bâtiments autour d’une cour arborée - © Redman - Wilmotte & Associés Architectes
Plan de masse : 3 bâtiments autour d’une cour arborée - © Redman - Wilmotte & Associés Architectes

En outre, la construction du nouveau siège du BNIC s’inscrit dans une phase longue d’aménagement et de transformation de la ville de Cognac et contribuera positivement à son aménagement ainsi qu’au rayonnement de son territoire. « L’installation de ce bâtiment signature marque ainsi la renaissance des quais et l’ouverture de la commune sur le fleuve Charente. Longtemps ville repliée sur elle-même, Cognac signe le début d’une ère nouvelle ouverte sur le monde », se réjouit Morgan Berger, maire de Cognac.

Enfin, soucieux de préserver l’environnement, le BNIC et les équipes du promoteur Redman ont privilégié une approche d’économie circulaire et visent quatre certifications et labels environnementaux (HQE Bâtiment Durable, Label Produit Biosourcé, Osmoz, E+ C-). Ils ont souhaité également préserver 10 tilleuls octogénaires présents sur le terrain et autour desquels le projet a été conçu.

La construction doit débuter en septembre prochain, pour une fin des travaux estimée pour 2025.