Stratégies

Léger recul des mesures d’accompagnement, sauf pour les grandes surfaces

Par Alexandre Foatelli | Le | Immobilier

Après trois trimestres de hausse continue en 2023, dépassant même les 26 % pour la première fois depuis 2012, les mesures d’accompagnement sur les transactions de bureau en Ile-de-France enregistrent un recul de 0,6 point selon Immostat. Cependant, les surfaces de plus de 5 000 m² bénéficient de franchises plus importantes.

Les mesures d’accompagnement sont en moyenne de 25,4 % au T4 2023. - © Getty Images/iStockphoto
Les mesures d’accompagnement sont en moyenne de 25,4 % au T4 2023. - © Getty Images/iStockphoto

Dans un marché de bureau francilien où la polarisation entre une demande des entreprises très sélectives et une offre qui semble trop pléthorique et/ou inadaptée se renforce un peu plus à chaque trimestre, la demande placée frôle les 2 millions de mètres carrés en 2023 en Ile-de-France. Autre indicateur qui vient clôturer le bilan de l’année écoulée, le GIE Immostat (BNP Paribas Real Estate, CBRE, Cushman & Wakefield et JLL) publie le taux des mesures d’accompagnement pour l’ultime trimestre 2023.

Alors que ce taux n’a fait que grimper au cours des neuf premiers mois, passant de 23,8 % à 26 %, le 4e trimestre enregistre un léger recul.  Le niveau moyen des mesures d’accompagnement des transactions locatives de bureaux de plus de 1 000 m² en Ile-de-France atteint 25,4 %, soit une baisse de 0,6 point par rapport au trimestre précédent.

En revanche, les transactions pour des surfaces de bureaux supérieures à 5 000 m² ont toujours plus de difficulté à se concrétiser, et continuent de bénéficier d’un accompagnement plus important par rapport aux autres avec un différentiel de 1,9 point au 4e trimestre 2023. On peut noter tout de même que cet écart s’est lui aussi un peu contracté, puisqu’il atteignait 2,7 points entre juillet et septembre.

Géographiquement, le taux moyen des mesures d’accompagnement varie toujours très fortement d’un secteur à l’autre, allant de 15,5 % dans le Centre Ouest de Paris (Hors QCA) à 35,9 % à La Défense. Ainsi, le quartier d’affaires, volontaire dans sa stratégie de diversification du tissu économique et de transformation urbaine, doit encore compter sur des franchises généreuses pour maintenir son attractivité, malgré une baisse de 5 % sur un an du loyer facial moyen. Parmi les évolutions les plus importantes du trimestre, Immostat observe une baisse des accompagnements de 6,8 points sur Paris Nord Est.

Enfin, la durée ferme d’engagement des transactions de plus 5 000 m² atteint en moyenne 8,9 ans, marquant une hausse de 9 % en un an, et 6,3 ans (-4 % en un an) pour celles de 1 000 à 5 000 m².