Stratégies

Paris, Lyon, Marseille : quelles sont les stations de métro où les bureaux sont les plus chers ?

Par Alexandre Foatelli | Le | Immobilier

En publiant ses cartes des valeurs locatives des bureaux par station de métro, Cushman & Wakefield met exergue les quartiers où les loyers moyens sont les plus élevés à Paris, Lyon et Marseille.

Selon Cushman & Wakefield, la station Kléber affiche le loyer moyen de bureaux le plus élevé. - © Getty Images
Selon Cushman & Wakefield, la station Kléber affiche le loyer moyen de bureaux le plus élevé. - © Getty Images

Dans les trois premières villes de France, quelles sont les stations de métro les plus chères en termes de loyers de bureaux ? Pour y répondre, Cushman & Wakefield publie la 9e édition de ses cartes des valeurs locatives de bureaux par station de métro à Paris, Lyon et Marseille.

Pour chaque station es valeurs de loyer affichées correspondent à la moyenne des valeurs locatives des surfaces de bureaux supérieures à 100 m² disponibles à la location immédiatement et en 2024.

L’ouest et le centre parisien en tête

À Paris, sans surprise, les valeurs moyennes les plus élevées se situent dans le centre et à l’ouest. Dans cette dernière partie, on peut souligner une différence sensible entre la Rive droite et la Rive gauche : à titre de comparaison, Ternes, Alma-Marceau et Rue de la Pompe affiche des loyers supérieurs à 700 euros/m²/an, tandis que Dupleix, la Motte-Picquet Grenelle ou Javel André Citroën se situent autour de 500 euros/m²/an. À l’opposé, les locaux situés aux abords des stations en périphérie Est et Nord restent les moins chers. Sur l’ensemble de la capitale, 71 stations enregistrent des valeurs supérieures à 600 euros/m²/an, alors que seulement 9 stations dépassent les 800 euros/m²/an.

Carte des valeurs locatives par métro à Paris et en Ile-de-France - © Cushman & Wakefield
Carte des valeurs locatives par métro à Paris et en Ile-de-France - © Cushman & Wakefield

Le tiercé des valeurs les plus hautes se compose de Kléber (ligne 6), Champs-Elysées Clémenceau (ligne 1) et Richelieu Drouot (ligne 8) où les loyers moyens affichés sont respectivement de 900, 890 et 860 euros/m²/an à mi-novembre 2023 selon les données de Cushman & Wakefield. Pour trouver les loyers les plus abordables, il faut sortir de Paris intra-muros pour aller vers Créteil Préfecture (ligne 8, 160 euros), Asnières Gennevilliers les Courtilles (ligne 13, 150 euros) ou Aubervilliers Pantin Quatre Chemins (ligne 7, 120 euros).

Dans son analyse, le conseil note que si les loyers moyens de présentation sont en hausse sur le centre de la capitale, le manque d’offre de surfaces neuves, restructurées ou rénovées supérieures à 1 000 m² bride momentanément les moyennes de certaines stations pourtant centrales. À l’avenir, Cushman & Wakefield prévoit que les valeurs des bureaux parisiens devraient continuer leur hausse face à un effet de rareté dans un contexte de forte demande.

À Lyon, la Part-Dieu se distingue

Point de surprise non plus à Lyon où la Part-Dieu, à la fois QCA lyonnais et pôle multimodal à l’échelle de la métropole, concentre les offres locatives les plus chères avec par exemple l’immeuble Primatvera présenté à 350 euros/m²/an rue de Bonnel. Par ailleurs, la Presqu’Île, secteur central par excellence et structurellement sous offreur en bureaux, affiche des valeurs proches de la Part-Dieu, avec notamment l’immeuble Grand Hôtel Dieu proposé à 330 euros/m²/an (station Bellecour).

Carte des valeurs locatives par métro à Lyon - © Cushman & Wakefield
Carte des valeurs locatives par métro à Lyon - © Cushman & Wakefield

Enfin, le très chic 6e arrondissement complète ce podium, à l’image du Crystallin présenté à 320 euros/m²/an aux Brotteaux. Au-delà des secteurs prime, Cushman & Wakefield note l’existence d’offres qualitatives à des loyers attractifs (inférieurs à 300 euros/m²/an) dans des quartiers intramuros très bien desservis par les transports en commun. C’est le cas de la station Charpennes (métros A et B + tram T1 et T4 ), qui offre des immeubles tertiaires rénovés à des loyers culminant autour de 200 euros/m²/an.

Pour des utilisateurs recherchant avant tout une solution économique sans pour autant sacrifier l’accessibilité en transports en commun, plusieurs secteurs périphériques offrent une alternative très pertinente, comme Oulins, depuis peu desservi par le métro B (loyer top à 165 euros/m²/an), ou encore le Parc Technologique de Saint Priest (135 euros m²/an).

À Marseille, Euroméditerranée au plus haut

Située à Euroméditerranée, Arenc-Le-Silo (lignes de tramway T2 - T3) est la station avec la valeur locative top la plus élevée (347 euros/m²/an Tour la Marseillaise) et la moyenne locative la plus haute (293 euros/m²/an) à Marseille. Le quartier d’affaires place aussi Euroméditerranée-Gantès (lignes tramway T2 - T3) et Joliette (lignes de métro M2 et de tramway T2 - T3) sur le podium avec une valeur top à 280 euros/m²/an et des valeurs moyennes respectivement de 235 et 254 euros/m²/an.

Carte des valeurs locatives par métro à Marseille - © Cushman & Wakefield
Carte des valeurs locatives par métro à Marseille - © Cushman & Wakefield

Dans un contexte de recherche de centralité et de forte tension sur l’offre, C&W observe une progression des valeurs locatives sur la ligne de métro M2 et les lignes de tramway T1 et T3 dans leurs parties centrales. De leur côté, les valeurs constatées autour des stations de la ligne de métro M1, composées d’offres de seconde main, demeurent stables. Pour le conseil, l’évolution des valeurs pourra difficilement s’appuyer sur les livraisons d’offres futures , puisque seule celle du Mirabeau sur Euromediterranée (station Arenc-le-Silo) est attendue en fin d’année 2023 et que les perspectives pour 2024 sont réduites.