Sandra Martins (Edenred France) : « Notre défi en 2022 sera de repenser nos modes de travail »
Par Alexandre Foatelli | Le | Services
Ayant la responsabilité de gérer l’environnement de travail de la plateforme de paiement à usages spécifiques Edenred France, Sandra Martins a la charge de 20 000 m² réunissant 900 collaborateurs. Dans sa position de Head of Facilities, elle a dû redéfinir ses priorités en matière de services pour faire face à la crise sanitaire, et est en première ligne pour réfléchir aux nouveaux modes de travail.
La propreté est devenue une préoccupation encore plus prégnante depuis le début de la pandémie de Covid. Comment cela se manifeste en entreprises ?
Désormais, les collaborateurs sont très attentifs au fait que leur poste de travail soit bien nettoyé et désinfecté. Edenred France, en partenariat avec notre partenaire Samsic, a appliqué le protocole sanitaire recommandé par le Gouvernement, en déclinant un plan de reprise à chaque déconfinement. Pour exemple, nous avons mis en place le nettoyage des points de contacts (poignées de porte, rampes d’escaliers, etc.), une désinfection spécifique des postes de travail des connaissances des cas avérés ou cas contacts ainsi que des salles de réunion fréquentées. Ce renforcement des mesures sanitaires constitue un surcoût financier pour les entreprises en raison des produits spécifiques utilisés et du personnel supplémentaire assurant des passages plus fréquents. Il a donc été nécessaire de procéder à des arbitrages budgétaires.
Quels choix avez-vous fait chez Edenred France ?
Pour Edenred France, j’ai compensé ce surcoût en renégociant le contrat d’accueil, un changement de partenaire qui m’a permis de diviser par deux mon enveloppe budgétaire du poste « accueil ». Il a fallu revisiter tous les contrats en cours et les postes de dépenses clés sur lequel nous avons pu économiser, notamment sur le restaurant d’entreprise. Ce dernier a été réorganisé en espace de coworking afin d’offrir des espaces de détente et de pause déjeuner plus conviviaux pour nos collaborateurs mais également élargir les espaces de travail sous un autre format, appuyé par des solutions Food Tech. Cela représente une économie mensuelle importante avec une qualité et diversité de la restauration fortement appréciée par nos collaborateurs.
La pandémie a aussi accéléré le recours au télétravail. Comment continuer à susciter l’engagement des salariés et leur donner envie de venir travailler sur site ?
Effectivement, nous avons passé des accords internes depuis septembre, à raison de deux jours par semaine. Le premier enjeu a été de réfléchir avec la ligne managériale, car l’organisation à distance implique des méthodes de travail plus agiles, des outils disponibles à distance pour motiver les équipes. En matière de services, nous avons sollicité des activités en externe pour atténuer le sentiment d’isolement des collaborateurs durant les multiples confinements, qu’ils s’agissent de cours de yoga ou d’interventions sur le développement personnel.
Quel va-t-être votre défi principal pour 2022 ?
En plus de devoir remobiliser les équipes au terme de la cinquième vague de Covid, notre enjeu majeur sera de repenser nos modes de travail. Depuis deux ans, nous œuvrons sur l’aménagement des espaces de travail pour favoriser le collectif et redynamiser les équipes. Cette réflexion sera approfondie dans les prochains mois afin de s’adapter à l’évolution des nouveaux modes de travail, se réinventer avec le travail hybride.