Avec Messager, Espaces Ferroviaires met sur les rails un immeuble tertiaire flexible et vertueux

Durant le week-end, Espaces Ferroviaires a ouvert les portes du futur quartier des Messageries à la presse et aux riverains. L’occasion pour la filiale d’aménagement urbain et de promotion de la SNCF de lever le voile sur ce morceau de ville qui se positionne en modèle de quartier bas carbone, en présence de sa directrice générale Fadia Karam, ainsi que d’Emmanuelle Pierre-Marie, maire du 12^e arrondissement de Paris et d’Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris en charge notamment de l’urbanisme.

Au sein de ce vaste projet de restructuration d’un ancien site industriel ferroviaire, le premier bâtiment à sortir de terre sera dévolu au bureau : Messager.

Immeuble modèle

Conçu par Franklin Azzi Architecture, Hame et Zefco, Messager verra le jour courant 2025. Il proposera 10 600 m², sur les 44 000 m² d’espaces de travail dans le quartier à l’issue de la phase 2. En tant que pionnier du futur quartier, l’actif incarne bien la vision d’Espaces Ferroviaires d’un quartier durable, anticipant même les exigences futures du plan local d’urbanisme de la Ville de Paris.            

Premier élément prépondérant pour des espaces de travail adaptés aux attentes des utilisateurs, l’immeuble est idéalement situé. Profitant de la proximité immédiate de la Gare de Lyon, Messager favorise la mobilité douce, grâce notamment à un espace dédié pouvant accueillir 239 vélos. Il sera ainsi aligné sur le parti pris du quartier, qui sera essentiellement piéton et ne proposera aucune place de parking voiture. À ce titre, le bâtiment prévoit un espace de logistique urbaine pour la distribution du dernier kilomètre à vélo-cargo. « Cet espace se situe dans une partie en sous-sol de l’immeuble qui constitue une optimisation de la différence de dénivelé entre le plateau du site et les rues adjacentes. Les architectes ont ainsi su tirer profit de cette contrainte, tout en permettant d’aménager un pied d’immeuble vivant avec des lieux de restauration », décrit Florent Beitone, directeur de la promotion Ile-de-France chez Espaces Ferroviaires.

L’autre point clé du Messager, c’est sa réversibilité et sa flexibilité d’usages. Pensée dès sa conception, la transformation du bâtiment en logements en fonction des évolutions sociétales et des usages pourra être réalisée sans modifications majeures de sa structure ni de ses façades. « La réversibilité en logement est une condition sine qua non des nouveaux projets tertiaires à Paris », précise Emmanuel Grégoire. Durant son exploitation initiale de bureaux, l’actif sera aussi très flexible dans l’aménagement intérieur, avec la capacité de moduler notamment des salles de réunion de densités différentes pour s’adapter au mieux aux besoins du travail hybride.

En outre, le Messager sera exemplaire sur le plan environnemental. Il jouira d’une construction hybride mêlant structure en bois et en pierre, s’intégrant harmonieusement dans le patrimoine ferroviaire existant. Le bâtiment a été conçu comme un catalyseur des énergies avec une enveloppe très performante, des stores extérieurs et des brasseurs d’air ainsi que deux toitures biosolaires associant des panneaux photovoltaïques et une toiture végétalisée. L’immeuble sera aussi raccordé au réseau de chaleur urbain de la Ville de Paris, alimenté par 50 % d’énergies renouvelables. Autant d’atouts avec lesquels Espaces Ferroviaires entend bien séduire une entreprise utilisatrice.

« Ce bâtiment est au pied d’un parc d’un hectare, quelque chose d’inédit dans Paris. D’autant que ce parc ne sera pas contraint par des fermetures en soirée et que les occupants bénéficieront d’une réelle perspective de 40 mètres sans vis-à-vis. Le tout en étant à côté de la Gare de Lyon, qui est un hub de transport très performant : à 3h de Marseille, 2h de Lyon ou à 20 minutes du futur hub du Grand Paris Express à Saint-Denis, énumère Florent Beitone. Le Messager s’adresse tout autant à des entreprises déjà présentes dans l’arrondissement et cherchant un immeuble plus vertueux qu’à d’autres situées en première couronne en quête de centralité. » Espaces Ferroviaires entend louer son bijou avant de le céder à un investisseur.

Avenir du 12^e arrondissement

En complément des activités tertiaires, les Messageries composeront un quartier mixte. « Il s’agit de la préfiguration de l’avenir du 12^e arrondissement », annonce Emmanuelle Pierre-Marie. « C’est un secteur encore méconnu des Parisiens, renchérit Emmanuel Grégoire. Ce projet s’inscrit dans la stratégie long terme de redonner vie aux emprises de la SNCF à Paris et il correspond à la vision de la Ville sur l’aménagement urbain. »

Les Messageries seront un lieu de vie avec près de 600 appartements, composés à 60 % de logements sociaux, 20 % intermédiaires et 20 % en accession. En plus des 600 m² de logistique urbaine, 10 000 m² seront dédiés aux services de quartier (équipements, commerces, services, activités, logistique, etc.). Une école de 8 classes, une crèche de 68 berceaux et une maison de santé pluriprofessionnelle de 300 m² complèteront le panel des usages. L’ensemble sera bordé par le parc de 1 ha et 31 630 m² de surfaces végétalisées.

Enfin, ce projet d’aménagement n’oublie pas son passé et accorde une importance particulière à la préservation et à la mise en valeur du patrimoine industriel existant. « Il s’agit d’un site particulier qui conservera une activité ferroviaire pour l’avitaillement de la Gare de Lyon », souligne Fadia Karam. Parmi les bâtiments historiques conservés, la Halle des Messageries, qui abrite actuellement Ground Control, sera réhabilitée pour préserver l’authenticité et l’identité du site tout en lui offrant de nouvelles fonctionnalités.

Dans le sillage du Messager, la phase 1 du quartier, dont la partie centrale du parc, doit voir le jour en 2026. Quant à la phase 2, l’horizon est fixé à 2033.